La vie des moiuches
Pour Oreste, regretter un crime est un moyen lâche de s'en défaire, il choisit d'assumer pleinement son double meurtre qu'il considère comme juste.
Il faut bien sûr rapprocher la scène finale, où Oreste part en assumant tous les crimes des habitants d'Argos, du rachat des péchés humains par le Christ dans l'Évangile ; et la fin de la pièce porte l'interrogation sur la possibilité de porter les fautes d'un autre.
La dernière scène montre les deux réactions opposées qu'on peut avoir face à un crime : le remords et le retour au "troupeau", attitude adoptée par Électre ; ou au contraire le choix d'assumer ses actes et de vivre avec. Oreste a choisi la deuxième voie. C'est pourquoi il est libéré de son fardeau (son destin) et ne s'est pas encombré d'un deuxième : le remords.
Mais Oreste décide finalement de se sacrifier pour son peuple. Il s'enfuit, poursuivi par les Erinnyes et libère la ville de leur présence, il laisse les hommes seuls en face de leur condition, c'est à eux de se construire par leurs actes, en effet il ne devient pas une nouvelle idole car, selon Sartre, le seul moyen de rendre les hommes responsables est de leur ôter le voile de leurs illusions.
La liberté[modifier]
"Le secret douloureux des dieux et des rois, c'est que les hommes sont libres", explique Jupiter à Égisthe.
En effet, Jupiter intervient dans la pièce dès que quelqu'un l'invoque (Électre puis Oreste) pour faire un "miracle", mais perd tout pouvoir sur celui qui se sait libre. De même Égisthe ne pourrait gouverner si son peuple avait conscience de l'impuissance du souverain. C'est pourquoi ils doivent empêcher Oreste de "contaminer" le peuple (le "troupeau"). Mais ce peuple semble se complaire dans sa pénitence, et rejette la proposition de