La ville créative : marketting urbain ou modèle économique ?
Photos : © Ivan Mathie
Compte-rendu par Fabienne Pavia
Le dernier Atelier français de la saison s’est tenu à la Gaîté Lyrique, avec pour thème de réflexion « la ville créative ». Cet événement était organisé dans le cadre de la programmation « off » du festival des arts et de la création numériques Futur en Seine. Quand on aborde la notion de ville créative, plusieurs exemples viennent spontanément à l’esprit : Berlin, ville des artistes et de la culture alternative ; Londres, ses ateliers de design, ses agences de publicité et ses collectionneurs qui font et défont la carrière d’artistes aussi sulfureux que Tracey Emin ou Damien Hisrst ; San Francisco, ville de l’innovation technologique, connue aussi pour ses expérimentations sociales et sa liberté de mœurs… La liste est longue des cités où la créativité est devenue un facteur d’attractivité capable d’impulser un dynamisme économique. En introduction, Camille Pène (L’Atelier français) a rappelé que ces représentations traduisaient conjointement un projet de politique urbaine, une stratégie de marketing territorial et une aspiration légitime des citadins. Or, celle-ci s’appuie souvent sur un imaginaire fantasmé avant d’être une réalité urbaine. Du côté des collectivités territoriales, on retrouve les mêmes incertitudes quant à la notion de créativité qui embrasse à la fois création artistique et innovation technologique. Les actions qu’elles mettent en place dans la perspective d’une ville créative sont nombreuses et s’exercent selon des modalités différentes : - soutien de lieux dédiés aux artistes et aux entreprises culturelles (Friche La Belle de mai à Marseille, administrée par une Société coopérative d’intérêt collectif)
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valorisation de la recherche et de la création scientifique (Campus Paris-Saclay) soutien aux industries créatives (Île de Nantes) constitution de clusters technologiques (Cap Digital)