La ville d'Oran et le quartier de Sidi El Houari
ET LE QUARTIER DE SIDI EL HOUARI
Nouveaux enjeux urbains
RABIA MOUSSAOUI
Direction de la culture à la Wilaya d’Oran
La Kasbah
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HISTORIQUE DE SIDI EL HOUARI
Le site original d’Oran qui a connu une implantation humaine dès la préhistoire est le versant oriental du
Murdjadjo attesté par les nombreuses grottes. Ce sont les conditions offertes par le site: l’abri maritime, possibilité de défense, la présence de multiples sources d’eau qui permirent aux andalous de créer la petite cité Ouahran, «construite sur un mamelon de la rive gauche du ravin, entourée d’une enceinte de terre durcie, elle fut dotée par la suite d’une citadelle ou kasbah qui peut être considérée comme le noyau initial de l’agglomération urbaine».
On peut prétendre alors que la Kasbah, en l’absence de documents graphiques de la période, devenue aujourd’hui
«la Blanca» un sous quartier de Sidi El Houari, a subi le développement de la cité arabo - musulmane jusqu’ à la prise d’Oran par les espagnols en 1509.
Le tremblement de terre provoque le départ des espagnols en 1792, qui étaient assiégés et harcelés par les tribus de la région, appuyés par les Turcs.
Le Bey Mohamed El Kabîr caractérise la période turque qui s’en suivit par la construction d’une nouvelle ville.
Il lui redonna un élan de développement par une politique intelligente de repeuplement.
L’espace urbain déborde alors très vite le ravin pour créer au profit de la communauté juive le quartier
DERB. Les chefs de tribus résidaient intramuros, les quelques espagnols à La Calère et les autres familles en dehors des murailles à Karguentah. Le peuplement ne tarda pas à provoquer la crise du logement: les grottes des ravins du Murdjadjo sont habitées.
La période turque s’achevait en 1831 avec le résultat d’une nouvelle ville construite avec ses cinq quartiers ainsi que les faubourgs qui se sont formés suite à la saturation de la ville.
Les français complétèrent la structuration