La vérité et la loi morale
4219 mots
17 pages
En préambule, je voudrais pointer l’impossibilité de transmettre le sens par le mot. En effet, le mot est un habit qui peut changer de mode suivant les époques ou les peuples alors que le sens, lui, recouvre des expériences intemporelles partagées par tous. Ces expériences sont cristallisées dans des mots qui n’ont intrinsèquement pas de sens. Ce n’est donc pas le mot qui donne du sens mais l’écho de ces mots avec nos propres expériences. C’est dans l’accomplissement d’un travail, d’une expérience orientée par la volonté, que nous donnons un sens aux mots. Sans chantier commun pour orienter nos expériences le mot est une coquille vide. Pour ce qui nous concerne ce soir, notre chantier est le sens des mots à majuscule Vérité et Loi Morale. Ce chantier ne fait pas partie des expériences que la vie nous impose et nécessite l’emploi de sens autre que les sens portés par les mots communs du chantier de la vie. Car même si ces mots communs sont abondants pour parler de la Vérité et de la Loi Morale : leur sens propre, lui, reste à être expérimenté et partagé. Pour partager le sens de ces mots, je dois travailler avec mes frères sur le chantier orienté de la maçonnerie. C’est ainsi que le sens des mots de ce chantier s’éclaire pas à pas, lettre par lettre, pour tous les ouvriers. Je vous propose donc un arrangement, un morceau d’architecture fabriqué avec quelques mots à majuscule comme la Vérité et la Loi Morale. Je souhaite que tous ces mots à majuscule, au premier abord un peu « bling bling » se remplissent de la sève de nos humbles expériences afin de les faire sonner entre eux en un accord de sens. Ainsi même si tous ces mots à majuscule n’évoquent pas tout à fait les mêmes sens particuliers pour chacun d’entre nous, j’espère que l’accord général lui, sera partagé ainsi que la place de la Vérité et de la Loi Morale dans cet accord.
Introduction :
Ma planche est en deux parties. Lors de ma première partie, J’édifie et fixe une architecture à l’aide des mots à