La vérité
Introduction
La vérité peut être entendue comme l’adéquation entre le discours et le réel qu’il décrit. Elle se reconnait par son caractère définitif, immuable et universel. Celle qui pour bon nombre de philosophes tels Platon, Descartes et bien d’autres, est considérée comme la condition de possibilité de toutes connaissance crédible, scientifique. Autrement dit, pour eux, une connaissance n’est dite scientifique que si elle nous donne accès à la certitude. Or, faire de la certitude (la vérité) l’objectif fondamental de la science pose problème, car, l’homme est par nature un être limité ; un être dont l’ignorance est infinie, et dont la connaissance comporte toujours déjà des erreurs, parce que susceptible d’être remise en cause maintenant ou finalement. Tout le problème serait donc de voir si la vérité, entendue comme connaissance définitive et certaine est accessible à l’homme ; ce qui revient à montrer si elle peut être considérée comme un idéal pour la science. Ceci dit, la vérité existe-t-elle ? si elle existait, alors peut-on l’atteindre ? Si la connaissance certaine était vraiment à notre portée, comment expliquer qu’on parle encore de l’erreur en science ? Dans ce cas, l’erreur serait-elle un handicap ou atout indispensable au progrès scientifique ? Doit-on toujours dire la vérité ?
La vérité comme but fondamental de la science
La vérité se donne dans la conformité entre le discours et le réel. En effet, chez les rationalistes, la raison est le seul moyen par lequel le sujet accède à la connaissance vraie. C’est la raison qui nous permet de saisir avec certitude le visible et l’invisible (les phénomènes physiques et les entités métaphysiques. Pour qu’une connaissance soit vraie, il faut qu’elle se règle sur l’Etre, c’est-à-dire la chose en soi (celle qui transcende le réel concret). On comprend donc pourquoi Platon pensait qu’on pouvait atteindre la vérité certaine. Mais à une seule condition : la raison humaine doit transcender le sensible