La haute société du premier empire de chastenay
Les voitures s’encombraient dans les rues de Grenelle et du Bac, de tous côtés ; le salon était quelque chose de bien raide et d’absolument dépourvu d’agréments ; d’immenses fauteuils meublants, adossés aux murailles, étaient les sièges de femmes que chaque minute voyait entrer et disparaître. Les hommes étaient debout, au milieu, et telle femme, dans sa visite, a pu être assise derrière eux, n’avoir parlé à qui que ce soit et 40 n’avoir aperçu que des dos. On jouait au billard dans un salon voisin, et l’on se trouvait un peu plus libre lorsque l’on pouvait s’y glisser. Les bals, toutefois, étaient très beaux. Les reines …afficher plus de contenu…
Mme de Bassano elle-même ne m’a jamais paru bien à son aise devant moi.
Je l’avais vue jeune personne, et j’avais bien connu – elle s’en souvenait toujours – son oncle chirurgien, sa tante, sa cousine, et toute sa famille passablement obscure ; je crois qu’elle en 50 était gênée. Je pense d’ailleurs qu’elle avait fort peu d’esprit. Elle était belle, mais d’une beauté triste, et je ne sais si c’est prévention, mais je n’ai jamais pu trouver de distinction dans sa personne. […] La maison […] de Mme de Bassano, où les Rovigo ne paraissaient pas, était devenue le centre et la perfection de la Cour. Il s’y rassemblait trop de monde pour que je ne parvinsse pas à m’y tirer d’affaire ; mais depuis que je n’allais plus seule dans les salons du