La mixité dans l'éducation
Le mot de ceinture est d'ailleurs impropre à désigner ce ruban colorié qui grimpe en bretelles le long des épaules, enlace la taille et est noué dans le dos. On ne dit jamais à la Légion d'honneur les sixième, cinquième, quatrième, troisième, seconde, première, terminale mais les vertes, violettes, aurore, bleues, nacarat, blanches et multicolores. Sa perte entraîne une punition : Jusqu’aux années 1960, c’était la " dégradation ". À l'origine ce châtiment était public : au milieu de la cour, devant élèves et professeurs réunis, la coupable était " dégradée ". Ces « Maisons » conservent des traditions d’un autre temps comme la révérence . Il s’en pratique deux sortes : …afficher plus de contenu…
Les élèves seront dispensées de la cuisine mais non de cuire le pain ; feront pour leur santé de la danse, mais non de la danse d'opéra ; la musique est autorisée, mais vocale uniquement ; l'interdiction de faire du théâtre est formelle. Enfin, " les hommes, à la seule exception du directeur, doivent être exclus de cet établissement. Il ne doit jamais en entrer dans son enceinte sous quelque prétexte que ce puisse être ; les travaux même du jardinage doivent être faits par des femmes ". Je précise que tout cela remonte à 1807. Aujourd’hui, ce sont les mêmes programmes que dans tous les autres collèges et lycées. En 1809, un second établissement ouvre à Saint-Denis dans les bâtiments de l'ancienne abbaye, restaurée au 18e siècle et endommagée lors de la Révolution. Au 20e siècle, on décide que l'esprit vient aux filles par les études. Aussi la Légion d'honneur se met-elle à la page :