Lala
Les noms propres (le " Bois ", " le mont Valérien ", " Longchamp " et " Boulogne ") tracent un périmètre plus vaste à la scène. Puis des lieux indéterminés élargissent encore l'angle de vision : " allées lointaines ", " sous les arbres ".
C'est le regard qui est d'abord sollicité : " On vit alors une chose superbe ". Le verbe, neutre, prend un sens grandiose avec l'adjectif "superbe". La brièveté de la phrase et l'indétermination de " chose " laissent attendre les détails de cette vision. L'indéfini " on " renvoie à tous les participants : spectateurs, narrateur et juge, " l'œil à la mire ". Le couple du jockey et de son cheval aux " yeux sanglants " est sous le regard attentif de la foule qui elle-même deviendra spectacle de délire dans la seconde partie du texte.
A la profusion des éléments visuels s'ajoutent deux types de notations auditives : une clameur vague, puis des exclamations. La première phrase du texte est parallèle à celle qui ouvre le second paragraphe: " Ce fut comme la clameur montant d'une marée ". Nous y trouvons la même indétermination (" ce ", " comme une clameur "), le passé simple d'action ponctuelle, et l'attente de détails. Il y a même anticipation du cri sur la victoire : " une immense acclamation retentit " ; la raison de cet enthousiasme (la victoire de Price et Nana) n'est donnée qu'après. Trois termes dénotent ce déferlement auditif : " acclamation ", " clameur " (que l'étymologie rapproche du terme précédent) et enfin " cri " qui est l'expression la plus