L’approche comportementale en psychoéducation
La version finale et définitive de ce texte est parue dans C. Maïano, V. Lafantaisie, A. Aimé et S. Coutu (Eds.), L’ABC de la psychoéducation (pp. 209-228) publié en 2020 par les
Presses de l’Université du Québec.
L’approche comportementale en psychoéducation
Marc J. Lanovaz
Université de Montréal
Correspondance:
Marc J. Lanovaz, École de psychoéducation, Université de Montréal, C.P. 6128, succursale
Centre-Ville, Montréal (Québec) H3C 3J7, Canada.
Courriel: …afficher plus de contenu…
Au contraire, le béhavioriste radical reconnaît entièrement le rôle des gènes et de la physiologie. Néanmoins, il considère que les généticiens et les physiologistes sont mieux L’APPROCHE COMPORTEMENTALE 3 outillés pour explorer les questions génétiques et physiologiques. Ainsi, le béhaviorisme radical s’intéresse principalement aux facteurs externes, ou environnementaux, qui influencent les comportements. Le mot « radical » induit souvent en erreur les chercheurs, les cliniciens et les étudiants qui n’ont jamais été initiés au béhaviorisme radical (Moore, 2008). Dans plusieurs langues, dont le français et l’anglais, le mot radical est synonyme d’extrémiste, ce qui peut laisser …afficher plus de contenu…
Si son enseignant retire les travaux chaque fois que l’enfant fait une crise et que le comportement augmente, il s’agit de renforcement négatif.
Le renforcement se distingue de la punition en ce sens que, dans le cas de la punition, la conséquence réduit la manifestation du comportement. Prenons maintenant l’exemple d’un adolescent qui utilise régulièrement des jurons et qui se voit imposer chaque fois une tâche ménagère additionnelle par son éducateur. Si le comportement consistant à utiliser des jurons diminue, on dira que l’intervention était une punition positive, puisqu’il y a eu ajout d’un stimulus (tâche ménagère) qui a fait baisser le comportement. Enfin, pour illustrer la