L'art de résister aux paroles de pierre bourdieu
P.Bourdieu le dit lorsqu’il reprend par 2 fois le mot « résister ». C’est s’opposer, réagir, s’imposer face à ceux qui veulent être nos porte-parole par la posture physique que nous adopterons. Ensuite c’est ne pas se laisser manipuler en refusant un rapport de domination dans la communication, comme s’il existait une hiérarchie : « les porte-parole » et nous. Ceux qui vont parler pour nous vont utiliser « des mots d’emprunt » qui ne nous reflètent pas forcément : « paroles neutralisées, euphémisées, banalisée». On va chercher à atténuer, minimiser notre pensée en utilisant des mots neutres. Nos paroles ne seront plus les nôtres puisque, dans un premier temps, elles seront écorchées, amputées, arrondies pour ne pas choquer : « paroles rabotées, limées », jusqu’à, dans un second temps elles soient tues, dissimulées « jusqu’au silence ». Bourdieu explicite cela lorsqu’il prend comme exemple « une rencontre au sommet entre 2 …afficher plus de contenu…
Dans le but de se faire comprendre de tous « y compris des masses » ? Bourdieu note que souvent, pour arriver à nos fin, « le slogan » à savoir une phrase simple et concise vaut mieux qu’une analyse, une réflexion poussée, pour fabriquer des opinions. Cela le révolte. Il rejette le slogan et l’anathème et s’interroge sur la place des intellectuels pour changer, remettre à sa place « l’analyse rigoureuse et complexe ». Ce sont eux qui doivent « enseigner l'art de résister aux paroles ». Il ne faut pas tomber dans le monopole des idées pré faites et se mettre « à l’abri des formes de déviation terroriste ou totalitaire" 2 mots extrêmement forts qui marquent la soumission que l’on peut adopter. Bourdieu est très ferme en disant que rien ne sert de se cacher, de trouver des excuses pour tomber si bas au travers des mots « alibi et démagogie ». Si l’on ne change pas, on laisse la place à