L’art maniériste et le plaisirL’art maniériste et le plaisir Les humanistes du XVe et XVIe siècles, avec leur goût pour la traduction et la écrits antique, ont découvert tout un corpus littéraire sur le plaisir tournant autour de la pastorale, des thématiques bachiques, ou encore le motif du locus amoenus. En philosophie aussi, le Grec Épicure, dans La
Lettre à Ménécée pose la question du plaisir. Il mentionne, parmi d’autres, les désirs naturels : qui ne sont ni nécessaires ni vains, mais …afficher plus de contenu…

Cet amour interdit est finalement accepté par les dieux de l’Olympe. Le thème global de la salle relève donc du plaisir, de l’hédonisme, de la fête et de la légèreté. Et pour cause : c’était une salle de réceptions, de fêtes et de rencontres notamment avec sa maîtresse Isabella Boschetti. Des banquets et des fêtes sont représentés et montrent ainsi donc l’importance du plaisir provoqué par les sensations en tant que Hommes dotés de sens.
Le banquet relève par exemple du plaisir que l’Homme a à déguster de bons mets et figure à double reprise. En effet, on retrouve un banquet divin, mais aussi rustique, terrestre, qui célèbrent tous deux l’amour de Psychè et Eros.
Le plaisir gustatif prend donc une place toute particulière dans cette …afficher plus de contenu…

Finalement, les frontières du plaisir ayant été re-établies, le maniérisme peut fonder son art même sur le plaisir artistique par excellence.

Le plaisir artistique ne se fait pas nécessairement du côté de la réception, mais aussi de la création. En effet, l’artiste peut éprouver un vrai plaisir en créant librement. Cela est particulièrement vrai pour les artistes maniéristes qui s’autonomisent et s’affranchissent de toute règle, de toute loi, et de tout code qui les environnent. Même si des contraintes politiques, religieuses, voire stylistique et artistique pèsent sur eux, ils parviennent toujours à les reprendre à leur compte en réinvestissant ces formes