Trad° « Première rencontre premier récit » Métamorphoses, Apulée (incipit)

l.1 à l.4 (petebam)
Je me rendais pour affaires en Théssalie, car c'était de là que je suis originaire du côté de ma mère, d'une famille qui fait ma gloire, parce qu'elle descend de cet illustre Plutarque et de son neveu le philosophe Sextus. C'était donc en Théssalie.

l.4 à l.9 (desilio)
Après avoir franchis des montagnes escarpées, des vallées humides, de fraîches prairies et des plaines labourables, monté sur un cheval du pays complètement blanc, déjà lui aussi complètement fatigué, pour que moi-même je dissipe la fatigue d'être assis par le mouvement de la marche, je mis rapidement pieds à terre.

l.9 à l.12 (eliquaret)
Je nettoie avec des feuilles la sueur du cheval, je frotte son front avec soin, je lui caresse les oreilles, je lui enlèves son mors, je le fais avancer peu à peu au pas, jusqu'à ce qu'un remède naturel et habituel à son ventre eût fait écouler la gêne causée par la fatigue

l.12 à l.15 (facio)
Et pendant que celui-ci la tête penchée en avant et tournée sur le côté, attrape son déjeuner au cours de sa promenade, l'herbe des prairies qui bordait le chemin, je me joins à deux compagnons qui par hasard me précédait légèrement.

l.15 à l.18 (mentiendo)
Et tandis que je prêtais l'oreille au propos qu'il échangeaient, l'un deux dit avec un rire éclatant : « Épargne-moi tes mensonges tellement absurdes et monstrueux ! »

l.19
Ayant surpris ces paroles, en homme assoiffé, comme toujours de nouveautés, je dis :
« Bien au contraire, faites-moi partager votre conversation, à moi qui ne suis pas indiscret, mais qui veut tout savoir ou du moins le plus possible ; en même temps l'agréable distraction/charme des contes allégera le caractère escarpé des montagnes que nous gravissons. »