Laïcité
Matthieu Saunal
Exposé :
La Laïcité
La Loi de 1905, aboutissement d'un combat anticlérical ou création d'un milieu permettant la liberté de tous les cultes ?
Depuis le moyen âge, la question des relations entre pouvoirs temporels et spirituels se pose entre les souverains et l'Eglise, particulièrement l'Eglise catholique romaine. Ainsi, avec la Théorie des deux glaives, le pape Boniface VIII entend imposer l'idée que le pouvoir temporel de l'Eglise doit s'imposer au pouvoir politique comme autorité supérieure. Auparavant, dans la monarchie de droit divin, le roi recevait sa souveraineté de l'onction divine, mais était libre d'en user selon son bon plaisir. D'autre part, la question de l'autorité de l'Eglise romaine (et donc du pape) sur l'Eglise de France impose un autre clivage, notamment depuis la querelle des investitures, entre gallicans et ultramontains. La querelle des investitures est une question politique de première importante et est transversale aux royaumes d'Angleterre et de France, et surtout dans le StERG. Elle porte sur la nomination des évêques et cardinaux, sur les pouvoirs temporels de ceux-ci et sur le collège d'élection du pape. Elle fut résolue -au bord de la guerre entre le StERG et les Etats pontificaux- avec le Concordat de Worms de 1122, statuant que les évêques seront nommés par le pape, établissant les conclaves tels que nous les connaissons et laissant l'attribution des fiefs ecclésiastiques à l'appréciation du souverain. Bien plus tard et dans un contexte politique différent, le Concordat de Bologne conclu entre François 1er et le pape Grégoire X en 1516, verra la France obtenir en échange de la reconnaissance de la suprématie papale sur les conciles, le droit de nommer les évêques. Ce concordat, représentant une victoire du gallicanisme en France, restera en vigueur jusqu'en 1790.
A l'époque contemporaine-celle qui nous intéresse aujourd'hui, la laïcité est un enjeu fondamentale de la conception