Le Bauhaus
CULTURE DE L’ARCHITECTURE MODERNE
SYNTHESE DE LECTURE
Le Bauhaus
« Le Bauhaus catalyse tout un courant. » Michel Ragon (1924,… ; français), historien d’art du XXème siècle dans son Histoire mondiale de l’architecture et de l’urbanisme moderne, définit cette « maison de la construction » (1919-1932), née directement du travail d’Henry Van de Velde, comme la réunion de l’Ecole des arts décoratifs et l’Ecole des Beaux Arts de Weimar en une seule institution. Gropius, (1883-1969, architecte, designer et urbaniste allemand), premier directeur du Bauhaus, avec sa célèbre formule « Art et technologie : nouvelle unité », affirmait sa volonté de « supprimer les barrières qui divisaient l’art en beaux-arts et arts appliqués » en unissant l’art et la technique : « tout artiste devant être aussi un artisan » (Michel Ragon).
Siegfried Giedon (1890-1968 ; allemand), historien d’architecture, note dans son ouvrage Espace, Temps et Architecture : « Le Bauhaus s’efforça d’introduire l’art dans l’industrie et dans la vie quotidienne, l’architecture servant de trait d’union ». « L’architecte doit donc à tout moment envisager ensemble le problème de la conception et celui de l’exécution : il doit exprimer en même temps le facteur-temps et le facteur-espace », selon Leonardo Benevolo (1923-… ; italien) dans son Histoire de l’architecture moderne.
Nos 3 historiens s’unissent pour classer « la création du Bauhaus comme une révolution dans l’enseignement de l’art » (Michel Ragon), amorce d’une plus grande révolution, à la fois esthétique et politique, qui devait permettre de recréer l’environnement humain. « Le Bauhaus fut le seul grand édifice de cette époque à cristalliser, à la perfection, la nouvelle conception de l’espace. » (S. Giedion) Itten, peintre et professeur au Bauhaus, chargé du cours élémentaire, y développe une méthode « nouvelle pour exercer le sens du toucher, des couleurs et de l’espace. » (Siegfried Giedion). Cependant, cette