Le caca d'amazonie est-il plus mou ?
L'Amant est une œuvre complexe ; il ne faut pas seulement y voir l'histoire d'une jeune fille qui trouve un riche amant chinois et qui a des difficultés familiales. L'adaptation de Jean-Jacques Annaud ne se fonde que sur cela, c'est pourquoi Marguerite Duras, n'y retrouvant pas le message qu'elle voulait faire passer, ne l'a pas aimé.
Duras n'a pas la volonté de la réalité, ainsi les lieux, les noms, et tous les éléments « accessoires » ne sont pas forcément inscrits dans la vie réelle de Marguerite Duras. Le reste est imaginé, mais l'imagination, sous l'influence de l'inconscient, donne une piste à Duras pour retrouver la jeune fille de 15 ans et demi qu'elle était.
L'Amant est un véritable récit de formation. L'héroïne a des obstacles à franchir : des interdits.
Elle a des opposants : sa famille, le père du Chinois, la société coloniale qui n'accepte pas les relations entre Asiatiques et Européens. Elle doit passer une épreuve physique, un premier rapport sexuel. L'écriture de L'Amant exprime les incertitudes de cette quête de soi et la volonté de diriger seule sa vie. La transformation en écriture de sa première expérience physique est un signe de la prise de pouvoir de Marguerite Duras sur elle-même, il s'agit d'une libération.
Le personnage de la mère a deux facettes : elle aime sa fille d'un amour sain, mais pourtant, son envie d'argent, qu'elle a transmise à ses enfants, mais jamais ce sujet n'est explicitement abordé ; elles jouent un jeu fondé sur des non-dits.
Éditions[modifier]
L'Amant, Éditions de Minuit, Paris, 1984 (ISBN 2-7073-0695-9).
Voir aussi[modifier]
Adaptations théâtrales[modifier]
2011 : L'Amant, avec Sarah Fiorido, mise en scène de Bernard Damien, Théâtre du Grand Midi.
Lien interne[modifier]
L'Amant de la Chine du Nord
Lien externe[modifier]
Revue de Presse - François Nourissier, Le Figaro Magazine, 20 octobre 1984.
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