Malade imaginaire exposé
Le remède lui-même apparaît malpropre du fait de l’emploi, pour le nommer, de termes qui relèvent tout à la fois de la farce et de la satire médicale, par exemple l’adjectif « insinuatif », du fait de son sens concret qui renvoie au bas-ventre et donc au trivial. À la satire appartient le terme « remollient », savant et technique, dont les verbes qui suivent selon un rythme ternaire donnent les effets suivants : « …afficher plus de contenu…
» (l. 8) Le dynamisme dramatique vient de l’alternance des propos, des voix, mais aussi du conflit opposant le fournisseur et le client sur les frais engagés : « Oui, mais, Monsieur Fleurant ». L’accord n’est qu’une simple formule de politesse immédiatement suivie d’une opposition. De même, la formule « je suis votre serviteur » (l. 8) est ironique et est en vérité une formule de réprobation et de refus.L’expression « écorcher les malades » apparaît comme une accusation, de la part d’Argan, à l’encontre de l’apothicaire : le défaut souligné est ici la cupidité commerciale. Argan souligne une forme de malhonnêteté de la part de Monsieur Fleurant, qui consiste à revoir ses tarifs à la hausse d’un mois à l’autre : « Trente sols un lavement […] Vous ne me les avez mis dans les autres parties qu'à vingt sols. » (l. 8-9).Les chiffres sont récurrents : ils ne