Le chant des partisans
- en 1943, au niveau international : les forces alliées prennent le dessus sur le nazisme (victoire de l’URSS à Stalingrad, batailles de Midway et Guadalcanal dans le Pacifique, victoire de l’Angleterre à El Alamein, dans l’année 1942). Dès 1941, la résistance débute dans l’ensemble des pays occupés.
- en France, en 1943, la mise en place du STO (Service du Travail Obligatoire) et de la milice par Darnand ainsi que l’amplification des rafles réactivent la résistance. Ainsi, la pression s’accentue sur la population française (novembre 1942 : suppression de la ligne de démarcation, il n’y a plus qu’une seule France, le nord sous domination nazie et le sud pressurisé par la milice).
La résistance devient donc plus importante et s’organise en FFI ou Forces Françaises de l’Intérieur. On peut souligner le rôle notoire des FTP ou Francs-Tireurs Partisans (communistes) au sein de la résistance.
Explication historique du chant :
Ce chant met en évidence l’intensification de la résistance et la volonté de libérer le pays.
Il s’agit par ailleurs de rechercher tous les termes mettant en avant la période sombre de l’occupation de la France.
Première strophe : « le vol noir » fait référence aux stukas (avion de guerre allemand) et « noir » à l’uniforme SS. « Les corbeaux » sont les soldats allemands qui pillent le pays et vivent sur le dos des Français, ils sont donc décrits comme des charognards.
« Les cris sourds » soulignent la répression sur les opposants et résistants (« le parti communiste » en est l’une des premières victimes, il devient d’ailleurs le parti des fusillés).
« Le pays qu’on enchaîne » nous montre la volonté d’écraser toute opposition mais aussi la montée de la résistance dès 1942 et l’existence de maquis comme celui du Vercors ou celui d’Ecot, dans la région de Montbéliard.
Le chant souligne également l’alliance du peuple français contre l’occupant nazi : le terme « ouvriers » montre que les usines sont à la solde