Le Chevalier au Papegau fiche de lecture
Champion classiques ; édition bilingue. Publication, traduction, présentation et notes par Hélène Charpentier et Patricia Victorin. 2004, Paris (302 pages).
Remarque préliminaire : ouvrage utile pour connaître la présentation d’une édition bilingue.
Citation en prélude : Jacques Roubaud, La Fleur inverse.
« Tous les romans, en vers et en prose, se renvoient ainsi des échos ; comme le trobar ; il semble qu’on ait affaire à une oeuvre unique, où se recomposent et se défont sans cesse le même petit nombre de séquences de récit ; des motifs, si l’on veut. Ce qui fait que l’écoute du conte suppose une attention particulière, qui permettrait d’avoir simultanément présente à la mémoire la totalité des épisodes ; l’auditeur-lecteur idéal est celui qui a le « total recall » [...] ; un mélange d’enfant écouteur de contes d’avant-sommeil, qui en demande la répétition et dit « non, c’est pas comme ça, tu as changé », et de vieilles tantes de province, seules à connaître toutes les relations généalogiques précises entre les différentes branches d’une famille immense et dispersée. »
Introduction : Le conte du papegau : une curiosité du moyen-âge tardif.
Deux titres pour un même manuscrit : Le Chevalier au Papegau / Le Conte du Papegau.
Il ne reste qu’un seul manuscrit : BnF f. fr. 2154), datant du début Xve siècle. Description du manuscrit. (Les titres ont été ajoutés à la traduction, selon le découpage en paragraphes). Ecriture à plusieurs mains.
La question de l’origine : les Beaux Inconnus, le Chevalier à la Roue de Fortune, et le Chevalier au Papegau.
Ce sont les romans semblables à celui-ci, qui y seront donc régulièrement comparés. A noter aussi, le rapprochement très fort avec Wigalois, roman arthurien de Wirnt von Grafenberg, daté du début du XIIIe siècle. Comparaison topologique entre les différents récits : « Si l’on a trouvé bon nombre de schèmes communs entre Wigalois et le Papegau, le dessein d’ensemble semble très différent