Depuis 2008-2009, période de récession économique, le taux de chômage ne cesse d’augmenter en France allant jusqu’à 10,2 % de la population active au deuxième trimestre 2014 (en moyenne et au sens du BIT). Face à cette montée inquiétante du chômage, les gouvernements peuvent utiliser différentes politiques d’emplois, c'est-à-dire des politiques visant à réduire le chômage par une action directe ou indirecte sur la création d’emplois. Tout d’abord il revient de décréter si le chômage est de type keynésien (le chômage est dit involontaire en raison d’une insuffisance de la demande effective) ou de type classique (le chômage est dit volontaire car les demandeurs d’emploi refusent de travailler en-dessous du prix d’équilibre). A partir de là, différentes politiques de lutte contre le chômage peuvent être mise en place.
Quelles sont les politiques de l’emploi utilisées selon le chômage que l’on souhaite combattre ?
Nous verrons d’abord la politique de lutte contre le chômage keynésien. Ensuite nous étudierons la politique de lutte contre le chômage néoclassique.

La politique qui combat le chômage keynésien est une politique de relance. En effet selon une conception keynésienne, le niveau de l’emploi est lié au niveau de la production. Les périodes de croissance sont donc des périodes de création nette d’emploi, alors que la crise, le ralentissement de la croissance et encore plus la baisse de la production seraient facteurs de chômage. Par exemple la période des Trente Glorieuse ou la demande effective était importante et donc le niveau de production soutenu fut une période de relatif plein emploi.
Donc dans l’optique keynésienne, les politiques s’appuient sur la relance de la demande globale : la réduction du chômage passe par une croissance de la demande des ménages (hausse de leurs revenus), de celle des entreprises (baisse des taux d’intérêt) ou de l’Etat (déficit public). L’Etat accroît ses propres dépenses (investissements publics, dépenses sociales) et