Le controle sociale peut-il supprimer la déviance
Pendant près de 2 siècles, plus de 200 000 esclaves furent déportés sur l'île de la Réunion, la plupart venaient de Madagascar ou d'Afrique Orientale. Entre 10 et 30 % d'entre eux mouraient durant le transport : maladies, mauvais traitements, fatigue (en 1731 un navire appelé La Badine débarque 31 esclaves survivants, les 169 autres avaient trouvé la mort durant le voyage). L'espérance de vie d'un esclave travaillant la terre était de 35 ans et 70 % des "propriétaires" utilisaient le fouet comme punition.
Au début de la colonisation, l'administration de l'île est confiée à la Compagnie Françaises des Indes. Les premiers colons français sont installés sur l'île vers 1665. Ils sont accompagnés d'une main-d'œuvre malgache qui a le statut de «serviteurs». L’esclavage c’est la condition de vie d’un esclave, l’esclave est une personne qui n’est pas libre, qui appartient à un maitre exerçant sur lui une autorité absolue.
La période de l'esclavage a profondément marqué l'histoire de La Réunion. Les tout premiers colons de Bourbon (nom de la Réunion à l’époque) ont entretenus des relations assez courtoises avec leurs compagnons de couleurs, allant jusqu’à contracter de nombreux mariage interraciaux. Dès 1689, l'île compte 113 esclaves, sur 212 habitants! En 1714, ils sont 534 sur 623 habitants. Cependant dès lors de la culture du café, qui est un travail fort exigeant et intensif, cette mentalité change car ce travail requéraient de la main d’œuvre. Ce fut alors le début d’un mouvement qui va fortement s’amplifier à partir de 1718 aboutissant à une traite d’esclaves régulière et systématiquement organisée, qui ramène de Madagascar, d’Afrique et d’Inde, 1300 à 1500 esclaves par an pour l’ile de la Réunion. Ces esclaves arrachés à leurs tribus, parqués, vendus et transportés comme des animaux seront bientôt à Bourbon beaucoup plus nombreux que la population elle-même.
Jusqu’à la révolution, la traite continue et des dizaines de milliers