Le corps est il un fardeau pour l'homme

3156 mots 13 pages
INTRODUCTION
La sagesse se distingue de la simple connaissance en ce qu'elle recèle d'emblée une destination pratique. Elle se présente comme étant à double visage : la sagesse réside dans la possession actuelle des connaissances qui me sont accessibles et peuvent me donner la quiétude, mais elle est aussi la quête perpétuellement renouvelée d'une règle de vie qui me permette d'atteindre cette plénitude de la connaissance. La sagesse est donc de concert quête et conquête, inquiétude et plénitude : elle est le mouvement par lequel l'homme d'ici-bas recherche une règle de vie qui le puisse conduire vers cette fin. Il se donne donc une règle à suivre et se conduit de manière autonome selon cette règle. Or vivre, c'est « être un corps » et avoir à penser mon être à partir du corps que je suis. Mais ce corps qui est mien se rebelle et me conduit par son impétuosité en des lieux où s'épanouissent en corolles les fleurs du mal. « C'est le diable qui tient les fils qui nous remuent » dit Baudelaire', et mon corps, comme un pantin désorienté, est le jouet des forces et des désirs. Mon corps m'échappe et ma volonté ne l'habite pas à demeure. Si, comme le dit Augustin, mon corps m'induit en « une liberté d'esclave en fuite2 », s'il me dévoie en des chemins de tumulte, alors je ne me conduis pas selon une règle que je me suis donnée, je ne fais que suivre en aveugle les brisées du corps. I : Le corps n’est pas un malheur pour la conscience n Descartes, sur un plan philosophique, à l'intérieur d'une démarche qui cherche méthodiquement à découvrir une vérité, entièrement indubitable », décide de se débarrasser « une bonne fois » de tous les préjugés reçus depuis l'enfance. Dans cette perspective, il est conduit à opposer ce qu'il a conscience d'être spontanément, avant sa méditation philosophique, et ce qu'il est vraiment, dont il ne prend conscience qu'au terme de cette méditation.
La conscience spontanée de soi
Avant la réflexion philosophique, lorsque je

en relation

  • Chapitre 1 - une rencontre. - aldénia, nos dieux -
    893 mots | 4 pages
  • chapitre surplus Obomsawin
    640 mots | 3 pages
  • Vous êtes cette vie
    285 mots | 2 pages
  • "Apprendre a vivre" luc ferry
    2477 mots | 10 pages
  • Loi le chapellier
    633 mots | 3 pages
  • Marx, explication de son énoncé .
    322 mots | 2 pages
  • juju
    393 mots | 2 pages
  • Suis-je un corps ou ai-je un corps ?
    769 mots | 4 pages
  • Bergson
    474 mots | 2 pages
  • suis je mon corps
    759 mots | 4 pages
  • Dissert
    280 mots | 2 pages
  • Cocteau
    284 mots | 2 pages
  • Dissertation puis-je savoir qui je suis ?
    1703 mots | 7 pages
  • La recherche de la vérité par la lumière naturelle
    927 mots | 4 pages
  • Dissertation sur la sagesse
    652 mots | 3 pages