Nous pouvons tous définir notre vie comme d’inexorables et innombrables quêtes, probablement sans fin. Quêtes de quoi ? chacun de nous répondrait différemment à la question, car chaque fragment de vie est unique. Cependant, il apparaît nettement que, dans tous les cas, ces quêtes ont pour mobile un désir, mobile qui semble être universel. Ce sentiment, et plus précisément cette envie, puisque le désir correspond en premier lieu à une envie, dont l’origine nous dépasse la plupart du temps, nous guide pour un instant vers une direction, souvent inconnue à long terme, personnelle, mais dont le choix est rarement anodin. Bien que son objet soit souvent éphémère, car de nature variante et donc variée, il apparaît en quelques sortes, sous ses multiples facettes, être le fil conducteur de chaque existence. C’est l’élément qui nous pousse parfois vers une direction plutôt qu’une autre et qui permet la diversité des destinées. Mais au-delà de cette considération, le désir peut également être vécu comme un espoir, une projection dans un futur que nous aurions choisit par convenance. Comment alors ce sentiment pourrait-il être à la fois les fondements de notre vie et ce qui la détruit ? car la souffrance est bien le Mal qui s’oppose à l’épanouissement de chacun, et donc au principal but de chaque existence. Cette alternative semble difficile à concevoir.
Cependant, comment ne pas relié le désir à une certaine frustration ? Chaque être qui a désiré sait qu’avant de pouvoir s’approprier l’objet de son désir, on se heurte souvent à une remise en question de soi, à un découragement et parfois même à un dégoût. Car en étant un espoir, le désir passe nécessairement par une phase de souffrance, notamment sur le plan psychique. Et chacun sait également comment il est fréquent d’être déçu lorsque l’on arrive au bout de nos peines.
Le désir semble alors joué un double rôle, contradictoire en soi. Pourrait-il être à la fois le créateur et le bourreau de nos vies ? Est-il possible de