Le loup et le chien
Jean de La Fontaine (1621-1695), poète du 17ème siècle est essentiellement connu en tant que fabuliste. On lui doit cependant des poèmes divers, des livres d’opéra ou encore des pièces de théâtre. C’est un moraliste, c’est à dire un écrivain qui propose à travers ses œuvres une réflexion sur les mœurs, la nature et la condition humaine. Il le dit lui-même dans la préface des Fables : « L’apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme, le corps est la fable, l’âme est la moralité ».
Le texte que nous allons étudier aujourd’hui est la 5ème fable du recueil I des Fables de La Fontaine, il est destiné au dauphin le fils du roi Louis 14 et est écrit dans un but éducatif. La fontaine dit aussi qu’il se sert d’animaux pour instruire les hommes.
Ce texte est donc une fable écrite en vers de mesure variable (décasyllabe, octosyllabe, alexandrins etc…) formés de rimes pauvres et suffisantes et proposant différents schémas de rimes (par exemple rimes croisées vers 1 à 4 ou suivies vers 4 à 8), c’est un récit bref à l’imparfait et au présent de narration construit sur l’adage latin « placere docere » c’est-à-dire plaire et instruire, en effet La Fontaine nous présente un récit léger et rythmé narrant la rencontre entre un loup et un chien qui cache une critique sous-jacente de des courtisans sous la monarchie du roi soleil.
Cet extrait se décline en trois parties : 1) La rencontre entre le loup et le chien servant de situation initiale au récit 2) Le dialogue argumentaire entre les deux bêtes 3) Le dénouement
Par cette étude, nous verrons comment Jean de La Fontaine parvient à proposer une réflexion sérieuse par l’intermédiaire d’un récit plaisant.
Tout d’abord, étudions le titre, Le loup et le chien. Le fait que La Fontaine est utilisé des articles définis plutôt que de dire un loup et un chien signifie qu’il va les considérer dans la fable comme représentant de