Le non-alignement : affirmation et limites
I – Réponses aux questions :
1) Ce document est extrait du discours d’ouverture prononcé par le maréchal Tito lors de la 1ère conférence des non-alignés, à Belgrade, en septembre 1961.
Le dirigeant yougoslave, qui a rompu avec l’URSS en 1948, est l’un des instigateurs de ce sommet. Dès juillet 1956, sur l’initiative de Tito, Nehru et Nasser s’est en effet tenue, à Brioni, en Yougoslavie, une réunion destinée à préparer la conférence de Belgrade.
Celle-ci réunit alors 25 Etats, qui définissent le non-alignement, dans un contexte international marqué par un retour des tensions entre les deux grands ( mur de Berlin en août 1961) et le processus de décolonisation enclenchée depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La décolonisation, qui touche d’abord l’Asie et le Moyen-Orient ; puis, à partir du milieu des années 1950, l’Afrique, s’accompagne de l’entrée de ces nouveaux pays à l’ONU. L’Assemblée générale de l’ONU devient ainsi progressivement une tribune politique pour les nouveaux Etats indépendants du Tiers-Monde ( A.Sauvy, 1952 ). En avril 1955, à l’occasion de la conférence de Bandung, en Indonésie, ils tentent de s’affirmer pour la première fois sur la scène internationale en dehors des deux blocs .
Cependant, si le non-alignement s’inscrit dans le contexte de la décolonisation, il ne se réduit pas aux seuls Etats nouvellement indépendants du Tiers-Monde : la Yougoslavie en est un des piliers ; à l’inverse, de nombreux pays pauvres qui alignent leur politique sur celle de Moscou ou Washington n’en font pas partie.
2) Cet ensemble documentaire permet d’identifier les objectifs des pays non-alignés qui évoluent au cours des années 1970 : du refus d’un ordre bipolaire… à la recherche d’un nouvel ordre économique mondial.
A l’origine, le mouvement des non-alignés met au premier plan la recherche de la paix en refusant la logique des blocs, comme l’affirme Tito dans son discours d’ouverture de