Le pib est un indicateur imparfait de la richesse créé
Document 1 : L’économie souterraine Une des raisons de l’imperfection des comptes nationaux est l’existence d’un secteur productif parallèle à l’économie enregistrée par les statistiques. En gros, […] l’économie souterraine peut se décomposer en trois secteurs. Tout d’abord, une activité productrice mais illicite : le commerce de drogue, le proxénétisme, etc. Cette part échappe complètement aux comptables nationaux qui ne tentent pas de l’évaluer. Il existe aussi tout un pan de l’économie où l’activité est légale, mais non déclarée. Soit parce que les entreprises elles-mêmes ne sont pas déclarées : du peintre amateur qui offre ses services pour l’appartement du voisin aux ateliers clandestins organisés ; on parle alors de travail au noir. Soit parce que l’entreprise est enregistrée, mais qu’elle ne déclare pas l’ensemble de son activité : il s’agit alors de fraude fiscale. Les comptables nationaux redressent les statistiques de base pour tenir compte de cette économie souterraine. L’INSEE l’estime à 4 % du PIB, dont un peu plus de 1 % pour le seul travail au noir. L’ensemble est loin d’être négligeable.
Louis Maurin, « Comment construit-on le PIB ? », Alternatives Economiques n°143, décembre 1996.
1. Que signifie le terme « économie souterraine » ?
2. Quelles sont les composantes de l’économie souterraine ? Illustrez par des exemples.
3. La comptabilité nationale prend-elle en compte l’économie souterraine ?
Document 2 : Le PIB, une mesure discutable de la richesse Le PIB exclut de sa mesure nombre d’éléments essentiels au bien-être social et individuel, mais qui ont, pourrait-on dire, la malchance d’être gratuits : l’air que l’on respire, le silence de la nuit, un paysage que l’on admire… Il ne prend pas plus en compte toutes les activités non marchandes qui contribuent de manière majeure à notre bien-être : les services rendus entre voisins, le bénévolat et, bien