L'histoire littéraire a coutume de présenter la tragédie et la comédie comme des genres bien tranchés : la tragédie étant noble et sérieuse et la comédie étant futile et amusante.
Dans la scène VI de la Critique de l'Ecole des Femmes de Molière, les personnages s'opposent par leurs goûts qui les portent soit vers la comédie, soit vers la tragédie. Cependant, Uranie considère que les deux genres ont leurs lettres de noblesse.

Tout d’abord, nous analyserons ce qui peut faire " le plaisir de la tragédie ", ensuite, nous examinerons " les charmes de la comédie «, et enfin, nous expliquerons à quel genre théâtral vont nos préférences.

Le héros tragique est un personnage connu qui fait pitié par sa punition exemplaire. La tragédie est la représentation d'une action héroïque ; (la mort d'un roi, la prise du trône...) le héros a pour but d'accentuer sur la terreur et la pitié. Il nous montre pour cela le coté négatif, le malheur et la douleur pour nous effrayer et nous toucher. Ce procédé donne au public une apparence de la vérité qui l’émeut et engendre un sentiment plus doux et plus tendre envers l’action misérable du héros. Celle-ci deviendra aux yeux du lecteur un acte héroïque mais qui sera pourtant puni et entraînera la pitié et la tristesse du lecteur. Ce déroulement est parfaitement illustré dans Antigone, où elle veut sauver l’honneur de son frère afin de lui faire des obsèques. Sauf que ce rituel lui est interdit mais Antigone passera au dessus de la loi pour la mémoire de son frère. Le lecteur à une vision héroïque de ce sacrifice et donc, la pitié et la peine seront présent au moment de la sanction d’Antigone pour être passée au travers de la loi.
Dans cette tragédie, il faut émouvoir grâce à un personnage (comme Antigone), sans caractère, qui ne soit ni méchant ni bon, mais malheureux à cause d’une faute volontaire ou involontaire. En règle générale ces traits sont associés pour presque tous les héros de la tragédie.
De plus, le lecteur prend