La scène se déroule près de la gare St-Lazare dans le quartier de l’Europe sur un pont. Le tableau évoque l’apparition très marquée de l’industrie du monde moderne. Les deux tiers droits du tableau sont occupés pas la gigantesque structure apparente du pont. Cette dernière apparait au premier plan du tiers droit et file vers deux passants : un homme et une femme bien vêtus qui se dirigent vers notre point de vue. L’homme ne parle pas à cette femme, il est trop avancé pour avoir engagé une conversation. Cependant les mœurs de l’époque veulent qu’une femme sorte toujours accompagnée. Ces deux personnages étant tous deux très bien habillés elle est donc une prostituée, dite « semi mondaine » à l’époque. De plus ce quartier était très important en prostitution. L’homme porte un haut de forme et un costume. La femme porte une robe sobre mais élégante avec une ombrelle. L’homme est donc un flâneur. Il regarde la femme qui lui rend son regard. L’homme se doute donc de qui elle est. Une photo du peintre dans la même position a démontré que celui-ci a donné ses traits au flâneur. Le peintre se reconnait peut être dans ce personnage. On remarque alors que plusieurs droites convergent vers ce point de fuite que forment les deux passants. La structure métallique du pont, le bord du trottoir, l’autre extrémité du pont, les immeubles à l’arrière plan, les ombres. Un chien et son ombre sont alignés vert ces deux passants, accélérant leur approche par rapport à nous. La structure du pont sert de rambarde à des ouvriers dans le tiers central du tableau. Ceux-ci regardent vers la gare qui passe en dessous du pont. Ce pont est un lieu où ils ont consacrés beaucoup de leur temps. Les chantiers sont leur environnement quotidien. Le pont se poursuit en une ligne droite jusqu’au niveau de l’homme au haut de forme. A partir de ce point