Introduction :

Le corpus de documents traite du rêve. Le rêve est un terme polysémique, c’est à dire qui a plusieurs sens. En effet, le rêve peut être diurne comme nocturne. Autrement dit, le rêve peut à la fois être une construction imaginaire destiné à satisfaire un besoin, comme un songe ou un cauchemar. Ici, il s’agit du rêve nocturne. Autour de ce thème, le corpus se compose de prime abord de l’essai psychanalytique de Sigmund Freud L’interprétation des rêves. L’essai intitulé A quoi sert d’interpréter les rêves ? de Tobie Nathan datant de 2011 relate l’ensemble des théorie relative au rêve et leurs liens éventuels avec la réalité quotidienne. Le roman Planète rédigé par Evguéni Grichkovets daté de 2003 ainsi que de l’interview recueilli par Véronique Brocard de Michel Jouvet datant de 2007 définit le rêve et propose une approche d’avantage scientifique que psychanalytique. Deux mondes se confrontent : la psychanalyse et la neurobiologie. Ce corpus pousse donc à se demander en quoi l’univers onirique peut-il être un moyen d’appréhender la réalité quotidienne ? Dans un premier temps le rêve sera en question ; nous tenterons de le définir. Puis, dans un deuxième temps, nous montrerons en quoi le rêve est une voie d’exploration du réel.

I – Le rêve en question

A- Un processus complexe

Le rêve demeure un processus complexe puisque les points de vue s’opposent sur leurs natures. Selon T. Nathan, pour la neurophysiologie, le rêve serait la manifestation instinctive et génétiquement déterminée d’une pulsion à laquelle on ne peut résister. À l’inverse, les théories freudiennes reviennent sur les positions scientifiques qui considèrent le rêve comme une simple manifestation organique du psychisme. Freud soutient que le rêve est une forme hallucinatoire du désir refoulé. De plus, E. Grichkovets développe qu’un rêve aux aspects hallucinatoire peut être décrit de façon visuelle et sonore.
Cependant, tous rejoignent M. Jouvet en un point. Le rêve est une