Le rouge et le noir
Du tableau de Van Gogh au film de Steven Spielberg en passant par les constructions de Jean Nouvel, nous sommes constamment en contact avec l’art. Toutes ces œuvres, depuis les célèbres peintures des hommes préhistoriques, ont été réalisées par de véritables artistes.
Le 14 décembre 1957, lors de la remise de son Prix Nobel de Littérature, Albert camus, écrivain français, prononce un discours basé sur la question de la place et du rôle de l’artiste dans la société de son époque. Il affirme : « Nous autres, écrivains (…) devons savoir que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s’il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire. » En d’autres termes, il soutient que comme l’homme est condamné à mourir, il lui faut donc trouver une raison valable de vivre. Certains n’ont pas cette capacité-là. C’est pourquoi le devoir le l’artiste, et plus particulièrement de l’artiste écrivain, est de leur éclairer le monde.
Cela nous amène donc à nous poser les questions suivantes : quelles doivent être les qualités requises de l’artiste, et comment celui-ci peut-il nous éclairer quelque peu.
L’artiste doit avant tout être solidaire. Ayant pris conscience de son sort qu’est de mourir tôt ou tard, il doit avoir la volonté de lutter contre ce non-sens, et de lutter ensemble. Seul, l’artiste n’est rien. Camus nous le dit bien : « Pendant cent cinquante ans, les écrivains […] on cru pouvoir vivre dans une heureuse irresponsabilité. Ils ont vécus […], et puis sont morts, seuls, comme ils avaient vécus. » Il rajoute même « Aucune œuvre de génie n’a jamais été fondée sur la haine et le mépris ». Aider ou s’entraider, faire preuve