Né en 1867, Frank Lloyd Wright fut un des plus grand architecte de son temps. Il est formé à l’architecture par Louis Sullivan, avec qui il restera amis, mais se façonnera un style propre qu’il développera tout au long de sa vie. Il créa ainsi de nombreux édifices ayant tous la particularité d’être totalement autonomes et très familiaux (à l’instar de sa série des « Maisons de la prairie » et des « Maisons usoniennes »), à l’exacte opposé des grands édifices modernistes faits pour le plus grand nombre, qu’il qualifiait d’ailleurs de « maisons de carton ». Cette révulsion pour les masses le mènera d’ailleurs à ne construire que très rarement dans les grands villes et à totalement ignorer les influences européenes, au profit du Japon et du style précolombien. Mais Wright se démarqua surtout par l’invention d’un nouveau type d’architecture, basé sur l’harmonisation entre le bâtiment et la nature : l’architecture organique. Architecture dont la parfaite représentation est, selon l’avis commun, la Maison de la cascade (Fallingwater House, en anglais).
Cependant, on peut légitiment se poser la question de savoir en quoi la Maison sur la cascade est emblématique de l’architecture organique ?
Pour répondre à cette question, nous définirons tout d’abord ce qu’est exactement l’architecture organique. Puis, nous analyserons les différents aspects de la Fallingwater House pour vérifier s’ils correspondent bien à l’idéologie organique.
I) Qu’est-ce que l’Architecture organique ?
Wright définissait son style architectural comme suit : « Alors je me tiens devant vous prêchant l’architecture organique : déclarant que l’architecture organique devrait être l’idéal moderne, et son enseignement tellement nécessaire si nous voulons voir la vie en entier, et à partir de maintenant servir la vie dans son intégralité, ne tenant aucune tradition essentielle à la grande TRADITION. Il ne faut chérir ni forme préconçue nous liant par dessus nous aussi bien au passé, au présent