Le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ?
Dans un premier temps, il est nécessaire de se demander si la perception définit l’existence d’un être ou d’une chose. Tout d’abord, on sait que, sans nos sens, une chose ne pourrait être dite réelle. En effet, si une chose est existante, c’est grâce à nos sens. En prenant ce livre, il est possible de distinguer une forme, sentir l’odeur du papier, et c’est bien pour cela qu’il s’inclut en tant que livre dans notre propre réalité. Si ce mur existe pour moi, c’est car je peux toucher une chose dure se dressant face à moi. Sans le toucher, ou voir cet obstacle, je ne peux pas dire qu’il « est » vraiment. Selon Berkeley, la réalité que nous percevons comme une réalité n’est rien d’autre que la perception que nous en avons, on peut donc penser que si les choses de la vie existent pour chacun nous de nous, c’est grâce à l’assemblage de nos sens. De plus, nous n’avons pas d’autres connaissances sur les choses que par l’intermédiaire de nos sensations. Sans les sens, peut-on toujours affirmer que telle ou telle chose est bel et bien réelle ? Que celle-ci existe vraiment ? Un objet, une personne ou une chose qui ne serait ni vue ni touchée, n’ayant pas d’odeur n’est rien, serait considérée comme déniée de vie, et même d’existence. Sans percevoir, le fait qu’une chose existe ou n’existe pas ne change rien. Lorsque je dis que mon