Le rêve de d’Alembert

Cet ouvrage, rédigé par Diderot en 1769, est un ensemble de trois dialogues philosophiques intitulés :
-Entretien entre d’Alembert et Diderot
-Le rêve de d’Alembert
-Suite de l’entretien
Quatre personnages se donnent la réplique dans ces dialogues ; il s’agit de d’Alembert, Diderot, Théophile de Bordeu et Julie de Lespinasse.
L’auteur met en avant sa théorie matérialiste de la vie ainsi que la possible évolution de la matière. Le rêve en effet contient tout un système philosophique où sont expliqués les rapports complexes entre le corps et l’esprit, la matière et la pensée, l’individu et le monde, tel qu’on peut les envisager dès lors qu’on renonce à l’existence de Dieu et à toute substance immatérielle. Pourquoi faut-il un rêve pour penser tout cela? La réponse à cette question apparaît vite, il s’agit de l’inconfort que procure cette pensée matérialiste. Le premier entretien se solde par un échec, d’Alembert quitte brusquement Diderot, frustré et pressé de ne plus penser à toutes ces hypothèses trop inconfortables. En effet, ce qui est discuté est la thèse de Bordeu: «La sensibilité est une propriété générale de la matière»
Il s’agit de savoir si l’on peut rendre raison du phénomène de la vie, en se passant du postulat d’une substance incorporelle: l’âme. Une autre question se pose, il s’agit de savoir d’où provient l’adaptation des facultés individuelles aux conditions imposées par le monde extérieur. La réponse repose généralement sur l’existence d’un Dieu créateur qui fait tout pour le mieux et qui donne àl’homme cette capacité d’adaptation. Or, Diderot la critique en parlant des récentes avancées scientifiques en biologie qui commencent à supposer que le processus de la formation continue des organes et de leur evolution existe. Enfin, pour Diderot, toute matière est vivante, “les pierres sentent”. La seule différence entre la matière inerte et inanimée est une difference de degré et non de nature. Cependant, d’Alembert