LiseKiner Bergson
Dans ce texte, Bergson, philosophe français de la fin du XIX° siècle et de la première moitié du XX° siècle, questionne la réalisation matérielle. Il se rapporte à la technique qu’utilise l’Homme - comprise comme le rendu qu’il fait du réel. Ce rendu est obtenu à l’aide de la matière qui, dans le cas de tout arts, qu’elle soit des mots, de la peinture ou de la pierre, est vouée à être transformée. Selon Bergson, la confrontation avec la matière pousse l’Homme à se dépasser en s’interrogeant sur sa vision et la représentation qu’il fait du réel. On peut découper ce texte en trois parties : d’abord l’auteur montre qu’il ne peut pas y avoir d’effort sans matière, ensuite, il explique que cet effort grandit l’Homme, et enfin, il démontre ce qu’il a avancé en expliquant comment la matière rend l’effort nécessaire, poussant l’Homme à se surpasser. Le philosophe met ainsi en évidence la relation Homme/matière. Pourtant, la matière, essentielle à l’Homme, semble aussi être un obstacle mais qui, une fois surpassé, devient bénéfique. C’est la matière qui pousse à l’effort. Cela nous amène à réfléchir. Finalement, qu’apporte à l’Homme la confrontation à la matière ?
Bergson annonce dès la première phrase du texte que « la matière provoque et rend possible l’effort ». On en déduit que la matière prend à la fois deux rôles : celui de l’origine de l’effort et celui de moyen de réalisation de l’effort. Mais l’auteur s’attache à définir à quel moment débute l’effort en s’appuyant sur l’exemple de l’art : « La pensée qui n’est que pensée, l’œuvre d’art qui n’est que conçue, le poème qui n’est que rêve, ne coûtent pas encore de la peine ». Tant que l’Homme n’a pas été heurté à la matière, on ne parle pas d’effort. Si l’objectif n’a pas été réalisé matériellement et qu’il n’est qu’au stade de l’idée ou du concept, l’effort n’est pas encore reconnut. Afin qu’il le soit, il faut une réelle dépense énergétique ; elle résultera d’une peine. La