Le surréalisme
Né à la suite de la première guerre mondiale, succédant à dada, le surréalisme se dresse,au nom de la liberté, du désir et de la révolution, contre les conventions sociales morales et logiques, et leur oppose les valeurs de l’imagination, du rêve et de l’écriture automatique, qui révèle le « fonctionnement réel de la pensée ».
La définition, dès le premier Manifeste du Surréalisme (1924) d’André breton, « pape du surréalisme », porte sur « l’automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer soit par oral ,soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée en l’absence de tout contrôle de la raison, en dehors de toute préoccupation morale ou esthétique ». Pour le peintre surréaliste, il n’y a ni « style » ni « code formel » à respecter, mais à conquérir le langage le plus adéquat à la peinture de ses propres désirs.
Avec des écrivains tels que Tzara, André Breton et Philippe Soupault, le surréalisme fait sienne la critique, la révolte de Dada, mais s’emploie à chercher au delà quelque chose dont il puisse s’exalter. Le mouvement est surtout littéraire, mais entraîne avec lui nombre de peintres tels que Carra, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Hans Arp, Yves Tanguy, Joan Miro, dès le premier manifeste, et un peu plus tard Salvador Dali, André Masson, René Magritte et Paul Delvaux rejoignent le mouvement.
Les sources des surréalistes sont multiples: visions symbolistes (moreau), étrangeté métaphysique (de Chirico), radicalité dadaïste (Duchamp), remise en question cubiste (Picasso), spontanéité lyrique de l’abstraction (Kandinsky), créativité primitive ou irrationnelle (art naïf et art des malades mentaux), où les surréalistes ont trouvé la manifestation d’un « modèle intérieur » selon Breton.
Les tableaux surréalistes proposent des images plausibles dans le détail mais pas dans l’ensemble. On ne peut s’approprier ces œuvres par la logique.
C’est l’ère du désordre et de la