Le syllogisme et la préciosité
En logique aristotélicienne, le syllogisme est un raisonnement logique à deux propositions (également appelées prémisses) conduisant à une conclusion qu'Aristote a été le premier à formaliser. Par exemple, « Tous les hommes sont mortels, or les Grecs sont des hommes, donc les Grecs sont mortels » est un syllogisme ; les deux prémisses (dites « majeure » et « mineure ») sont des propositions données et supposées vraies, le syllogisme permettant de valider la véracité formelle de la conclusion. La science des syllogismes est la syllogistique, à laquelle, entre autres, se sont intéressés les penseurs de la scolastique médiévale. Elle est l'ancêtre de la logique mathématique moderne et a été enseignée jusqu'à la fin du XIXe.
La préciosité.
La préciosité est un art de vivre et une esthétique qui s'épanouit entre 1650 et 1660 au sein de l'aristocratie parisienne. Les codes de ce courant de pensée s'élaborent dans des salons, tel que celui de Madeleine de Scudéry, qui réunissent les écrivains et beaux esprits du temps. La préciosité, dominée par les femmes, se caractérise avant tout par un raffinement extrême du comportement, des idées et du langage. Les Précieuses affectionnent les jeux de l'esprit et mettent la subtilité de la pensée au service d'un discours sur l'amour. Le sentiment amoureux est en effet au centre des conversations et fait l'objet de poèmes et de romans que les précieuses commentent dans leurs salons. Le madrigal, petit poème spirituel à sujet galant, est particulièrement prisé à cette époque. Ce madrigal, composé par Malleville, illustre la conception précieuse de l’amour: il s'agit d'un amour épuré, codifié, idéalisé, débarrassé de la grossièreté du désir