Le théâtre n'est-il qu'un divertissement ?
Dans l’antiquité, il avait pour origine la célébration du culte du dieu grec Dionysos, il était alors assimilé à une cérémonie religieuse ; Au fil dès siècles, le théâtre et sa fonction ont beaucoup évolués. Aujourd’hui même, s’il lui arrive encore de traiter de religion ou de morale, les pièces de théâtre ne tiennent plus lieu de cérémonies. Les différents genres et registres ont des buts aussi différents que les réactions qu’ils suscitent. De nos jours, le théâtre se lit aussi bien qu’il se regarde et les mises en scènes occupent un rôle très important.
Le théâtre n’est-il devenu qu’un divertissement, comme l’illustre le succès sans démenti des comédies « vaudevillesques » sans cesse remises à l’affiche ? Dans un premier temps, nous présenterons le théâtre de divertissement et spectacle et aborderons en seconde partie la fonction didactique et critique des œuvres théâtrales.
Avec le Moyen-âge, se développe une nouvelle forme de représentation qui désacralise la fonction théâtrale en l’installant sur les parvis des églises et les places publiques. Les guignols et les arlequins de la Commedia Dell’Arte, sont les personnages centraux de farces dont l’objectif est de faire rire et faire oublier pour un temps leur condition de mortel à la population de manants à laquelle elles s’adressent.
Sans conteste, on ne peut ignorer aujourd’hui le véritable succès des pièces comiques de Feydeau ou Labiche dont le principal objectif est de faire rire avec des situations cocasses et burlesques de péripéties variées au rythme rapide.
Si les comédies font rire le public, les tragédies le divertissent par la beauté des sentiments qu’elles exhalent. Celles-ci séduisent par leur finesse d’expression (alexandrins, vers, rimes…) et touchent les spectateurs par l’excès de passions des personnages. Bien que certains disent la tragédie éloignée de la vie réelle et surtout de la vie des spectateurs, on remarque qu’au contraire, la