Le tour du monde en 80 jours
Le tour du monde en 80 jours
BeQ
Jules Verne
1828-1905
Le tour du monde en 80 jours roman
La Bibliothèque électronique du Québec Collection À tous les vents Volume 125 : version 1.01
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Du même auteur, à la Bibliothèque Famille-sans-nom Le pays des fourrures Voyage au centre de la terre Un drame au Mexique, et autres nouvelles Docteur Ox Une ville flottante Maître du monde Les tribulations d’un Chinois en Chine Michel Strogoff De la terre à la lune Le Phare du bout du monde Sans dessus dessous L’Archipel en feu Les Indes noires Le chemin de France L’île à hélice L’école des Robinsons César Cascabel Le pilote du Danube Hector Servadac Mathias Sandorf Le sphinx des glaces Voyages et aventures du capitaine Hatteras Cinq semaines en ballon Les cinq cent millions de la Bégum Un billet de loterie Le Chancellor Face au drapeau Le Rayon-Vert La Jangada L’île mystérieuse La maison à vapeur Le village aérien Clovis Dardentor
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Le tour du monde en 80 jours
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I
Dans lequel Phileas Fogg et Passepartout s’acceptent réciproquement, l’un comme maître, l’autre comme domestique En l’année 1872, la maison portant le numéro 7 de Saville-row, Burlington Gardens – maison dans laquelle Sheridan mourut en 1814 –, était habitée par Phileas Fogg, esq., l’un des membres les plus singuliers et les plus remarqués du Reform-Club de Londres, bien qu’il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l’attention. À l’un des plus grands orateurs qui honorent l’Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg, personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c’était un fort galant homme et l’un des plus beaux gentlemen de la haute société anglaise. On disait qu’il ressemblait à Byron – par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds –, mais un Byron à moustaches et à favoris, un Byron impassible, qui aurait vécu mille ans sans vieillir.
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Anglais, à coup sûr, Phileas Fogg n’était peut-être pas Londonner. On ne l’avait jamais