Le traitement de la lumière comme matière en architecture
Sommaire
I) Le point de vue historique
II) Les techniques architecturales et dispositifs qui prennent en compte la lumière naturelle
III) Les multiples aspects du traitement de la lumière naturelle au travers de projets créatifs contemporains La lumière éphémère, évanescente
La lumière chorégraphe pour l’œil
La lumière au travers du verre, sa réfraction dans un film diaphane
La lumière filtrée à travers un écran poreux
La lumière canalisée dans une masse creuse
La lumière créatrice de l’esprit du lieu
La lumière matérialisée dans une matière physique
La lumière fonctionnelle
Introduction
« Je ne saurais parler abstraitement de la lumière, parce qu’elle n’existe pas en soi, indépendamment de la disposition des choses. Aussi la question se déplace-t-elle vers celle de l’architecture. Il m’est impossible de penser la lumière sans l’objet qui la fabrique, qui la porte, qui la sollicite. C’est pourquoi je parle à propos de la création architecturale, de la nécessité de réinventer des formes, des topologies, et donc des lumières. »
Henri Gaudin (1991)
En perfectionnant siècle après siècle l’art de bâtir, l’Homme a appris à se protéger de la lumière solaire, puis à la maîtriser et finalement en faire son alliée dans de véritables scénarii spatiaux. La lumière naturelle est devenue l’un des matériaux de base de toute conception architecturale. La lumière comme matière, c’est le concept que défendait Le Corbusier en 1923 dans son ouvrage “Vers une architecture” : “L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ”.
“Les éléments architecturaux sont la lumière et l’ombre, le mur et l’espace ”.
Elément librement disponible, matériau mouvant, la lumière naturelle révèle les volumes, les formes, les textures, les matériaux. Il y a là un défi extraordinaire pour les architectes,