Le veuve noire
Avant de signer Stendhal, il a utilisé d'autres noms de plume, tels : Louis Alexandre Bombet, ou Anastase de Serpière.
Stendhal, né Henri Beyle naît le 23 janvier 1783 à Grenoble dans une famille bourgeoise qu'il apprécie peu. Sa mère, Henriette Gagnon, qu'il aimait beaucoup, meurt alors qu'il a huit ans. Son père Chérubin Joseph Beyle lui donne alors pour précepteur l'abbé Raillane, et le jeune Henri souffrira de la tyrannie de l'ecclésiastique : « Je haïssais l'abbé, je haïssais mon père, source des pouvoirs de l'abbé, je haïssais encore plus la religion au nom de laquelle ils me tyrannisaient. » Sa haine s'étend à sa tante Séraphie sans doute maîtresse de son père. Pendant que le père monarchiste devient un anti-modèle, le grand-père Gagnon initie l'enfant à la philosophie des lumières. En octobre 1799, il part à Paris pour passer le concours de l'École polytechnique. Il renonce à se présenter et sera très déçu par la capitale, où il tombe malade. De 1800 à 1801, il participe à la campagne d'Italie Sa carrière militaire est rendue possible par son cousin Pierre Daru, Revenu à Paris, il essaie de se faire une place, dans le négoce, dans le succès littéraire (il veut écrire « des comédies comme Molière ») ou en séduisant des femmes.
En 1805, il devient l'amant de l'actrice Mélanie Guilbert et il la suit à Marseille et s'essaye au commerce, sans grande motivation, ni grand succès d'ailleurs. Mais, ces années d'apprentissage auront une grande influence sur le personnage de Julien Sorel dans le Rouge et le Noir.
En 1812, il travaille à l’Histoire de la peinture en Italie. En août, il se rend à Moscou où il sera témoin de l'incendie qui ravage la ville après l'entrée de la Grande Armée en septembre. En novembre, lors de la retraite de Russie, il perd le manuscrit de l'Histoire de la Peinture en Italie.
La campagne de France, en avril 1814 provoque la chute de l'Empire et met fin à sa carrière : libre, il part en Italie et