Le vide dans l'espace public
DOSSIER D’APPROFONDISSEMENT SECTORIEL
RAYNAUD TIFFANY
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS I/ LE VIDE ET LE TEMPS
1/DILATATION ET ÉQUILIBRE 2/LE TEMPS DE CHACUN DANS L’ESPACE
II/ LE SIGNE VIDE
1/ABSENCE DE REPÈRES 2/UNE RESPIRATION DANS LA VILLE
III/ LE VIDE COMME FACTEUR SOCIAL
1/REMPLIR LE VIDE 2/ESPACE DE RENCONTRES, DE PARTAGE
CONCLUSION
AVANT-PROPOS
Suite à l’analyse de sites comme la place de Beaubourg à Paris, l’Alexander Platz à Berlin ou encore le site Unimetal à Caen, on constate que plus une ville est dense, plus elle a besoin d’espaces vides. Les raisons de ce besoin sont diverses mais elles ont comme point de convergence un rapport au temps. En effet, la densité d’une ville a tendance à dilater la notion de temps habituellement réglée par l’horloge naturelle des saisons, du jour et de la nuit ; l’ouverture de l’espace public sur la lumière solaire et le temps de la marche sur le site sont autant de moyens de retrouver un rythme plus stable, plus naturel. Le vide permet une respiration dans la ville. Mais le vide, par définition, symbolise l’absence de repères, l’absence de tout, le rien. La nudité d’un espace engendre la peur du vide , une appréhension, une insécurité qui nous pousse à limiter cet espace, à le structurer, à l’aménager. Le vide nécessite de n’être plus vraiment vide mais suffisamment important pour qu’on le ressente sans le fuir. D’un autre côté, le vide se caractérise par ce qui l’entoure et suivant la nature de ce contexte, le vide est plus ou moins accentué. Il nous invite à le remplir et en cela il devient une lieu de rassemblement, de passage, de partage. La circulation a besoin d’espace vide, habiter aussi, l’architecte ne travaille pas le plein mais aménage, ménage le vide. Le vide de l’espace public serait à la fois universel et personnel. En effet, les usagers s’approprieraient le vide. Chacun à son rythme, sa hauteur, son rapport aux autres. La découverte du vide se ferait donc