Le vivant

2549 mots 11 pages
LE VIVANT

Introduction.

L’opinion commune oppose ce qui est vivant à ce qui est mort. Mais d’un point de vue biologique, cette distinction n’est pas pertinente, la mort n’ayant de sens que dans la logique du vivant : le vivant désigne ce qui est vivant, un être biologique, par opposition aux corps bruts, inanimés. Par exemple, une pierre n’est ni morte, ni vivante, elle est un être physique mais pas un être biologique.

La biologie est la science qui a pour objet le vivant, et l’histoire des sciences nous apprend que sa naissance comme science est tardive : il faut attendre le XIXme pour que la biologie se constitue comme science. Deux questions : - Quels sont ses obstacles épistémologiques ? Qu’est-ce qui a empêché sa naissance ? - Pourquoi une connaissance du vivant et non de la vie ? Qu’est-ce qui rend possible une science du vivant ?

I. La connaissance du vivant et non de la vie.

A proprement parler, la biologie est connaissance du vivant et non de la vie. Cette différence n’est pas qu’une question de mots : c’est lorsqu’on s’intéresse au vivant et non plus à la vie qu’une science devient possible.

A. La vie et la matière.

Si nous analysons notre idée spontanée de la vie, la vie apparaît comme un principe immatériel qui anime le corps. Beaucoup d’expressions vont en ce sens : donner la vie, prendre la vie, le souffle de la vie…( D’autres expressions, comme « c’est dur la vie »… désignent par « vie » l’existence humaine, et n’intéressent donc pas notre sujet). Même l’opposition entre corps animés et corps inanimés va en ce sens, anima désignant le souffle, l’âme. La vie est conçue comme une chose indépendante de la matière, du corps, qui produit des effets sur lui sans pour autant lui être réductible. D’où l’idée d’un « mystère de la vie », de quelque chose d’inexplicable. La vie ainsi pensée nous intéresse directement : nous tenons à la vie comme à un bien, à une valeur, par opposition à la mort que nous regardons

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