Le voyageur comtemplant une mer de nuage

1889 mots 8 pages
« Le voyageur contemplant une mer de nuages », de Caspard David Friedrich
9 août 2008 in Le monocle
Curieux monocle ! Ne vaut-il pas mieux parfois avoir un oeil que deux ?
Le voici aujourd’hui penché sur « Le voyageur contemplant une mer de nuages », de Caspard David Friedrich. Une des grandes qualités de ce tableau daté de 1817 réside dans le choix très ingénieux par Friedrich d’une perspective particulière.
Le tableau est peint au niveau de la tête de l’homme, comme si nous étions nous aussi perchés sur un rocher, en train d’admirer cette belle et vaporeuse mer de nuages.
Illusion du miroir, renvoi à soi-même et à notre condition d’être humain, ce chef-d’œuvre du romantisme allemand en appelle à notre propre solitude, nous qui regardons passer les années qui se succèdent dans nos vies comme cet homme tout de noir vêtu regarde passer une mer de nuages qui semble, tout autant que lui, irréaliste.
Et c’est bien là qu’il faut comprendre tout le message que Friedrich nous délivre, au travers d’une toile à l’esprit particulièrement torturé : nous sommes bien seuls au final, et l’accomplissement personnel que tous recherchent, n’est envisageable qu’au regard d’une quête intérieure aux pentes abruptes qu’il nous faut grimper, courageusement, afin d’arriver nous aussi aux sommets de notre propre esprit.
Qu’est donc venu faire ici cet intriguant voyageur, aux airs de bourgeois raffiné, qui s’appuie sur sa canne pour ne pas risquer la renverse ?
Ceci est bien secret, et en guise de réponse, nous n’aurons droit qu’à de nouvelles questions, dont notamment celle-ci : arrivés si haut, que faire ?
Le personnage surplombe la scène. Observateur nostalgique, il se situe au niveau des plus hautes montagnes que l’on voit poindre à l’horizon, au travers d’une atmosphère embrumée qui même si elle semble légère, est pourtant tellement présente.
Point de végétation, encore moins de vie animale : nous voilà seuls avec nous-mêmes, face à ce monde difficile, où la faiblesse se

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