Le port du pere goriot
ROMANICA WRATISLAVIENSIA LVI
Wrocław 2009
JADWIGA COOK
Université de Wrocław
LE PORTRAIT DU PERSONNAGE
PAR SES PAROLES:
LES HÉROS DU ROMAN D’ANNA GAVALDA
ENSEMBLE, C’EST TOUT EN FRANÇAIS ET EN POLONAIS
Francis Berthelot remarque que « si les yeux sont le miroir de l’âme, la parole est celui de l’être, sous tous ses aspects »1. Cela concerne aussi les personnages d’un roman qui, à partir de XIXe siècle, à côté de la description physique …afficher plus de contenu…
Elle est un des éléments typiques de la syntaxe du français familier (Gadet en donne des exemples comme Ce gars / je connais sa femme ou
Jacqueline / sa mère / la bonne / elle la lui refi le)18. En polonais, il est possible de mettre une partie de la phrase en relief par l’emploi des pronoms démonstratifs
(ten, ta, to), du lexique emphatique (to, différents adverbes et conjonctions), ou de certains procédés stylistiques (par ex. la répétition)19. Il est aussi possible de dis- loquer un élément hors des cadres de la phrase, ce qui arrive plutôt dans la langue parlée et spontanée20. Bien que la dislocation existe en polonais, elle nous semble y être plus rarement utilisée qu’en français. Les traducteurs doivent donc …afficher plus de contenu…
L’analyse a montré que cela n’est pas tou- jours facile, surtout en ce qui concerne les marques de la langue familière (que d’ailleurs les traducteurs mentionnent souvent comme une grande diffi culté dans leur travail29). Là où c’était possible, comme dans le cas du lexique, la traductrice a le plus souvent trouvé les éléments connotant aussi en polonais le niveau de langue relâché. Il faut aussi souligner que ces expressions donnent un effet naturel de la langue des jeunes Polonais. Par contre les marques syntaxiques, comme la phrase négative sans ne ou l’élision, ont dû disparaître dans la traduction, avec la partie d’informations sur des personnages qu’elles contenaient. Là où c’était possible, la traductrice a essayé de compenser ces manques par l’addition