Apollinaire, Alcools, « Zone » vers 1-24
Apollinaire, Alcools, « Zone » vers 1-24

INTRODUCTION
1/CONTEXTE/AUTEUR

Apollinaire appartient principalement à la période historique s’étendant de 1890 à 1914, nommée « Belle Epoque ». C’est une période assez stable sur le plan politique, et ce dès 1870, avant quoi Royautés, Révolution et Empires se succédèrent. A cette époque, Paris est le centre culturel du monde et accueille les expos univ de 1889 (présentat° T. Eiffel) et de 1900 (Paris, ville lumière avec électricité). Celles-ci permettent notamment un développement de la culture de masse, et permet aux grands scientifiques de présenter leurs progrès : avion, automobile, T.S.F. En outre, une créativité artistique d’avant-garde se manifeste, tels cubisme (Picasso, Les Demoiselles d’Avignon, 1907) et art abstrait (Kandinsky, 1910).

Quant à son œuvre, elle s’inscrit dans le concept esthétique et poétique de l’Esprit Nouveau (1900-1915), expression inventée par lui-même. Ce mouvement réside avant tout dans l’esthétique de la surprise. Le poète se fait alors créateur et prophète, il emploie une poésie du quotidien, exalte les avancements scientifiques et techniques, sans oublier de célébrer les nouveaux moyens de communication.

Quant au poète lui-même, il porte son pseudonyme en raison du Dieu Apollon, ou de son grand-père, Mr Apollinaris. Il est avant tout un voyageur (All, Ita, Nice, Paris), assez charismatique auprès du peuple, mal aimé dans ses relations intimes avec les femmes (connut en effet bcp de ruptures). Il est de plus l’ami de peintres tels Matisse, Braque et Picasso (qui sculptera une partie de sa tombe à sa mort), qui écrira outres poèmes des critiques d’art (Les peintres cubistes, méditations esthétiques, 1913). Il inventera le terme de calligramme et les fera connaître au grand public dans son recueil portant le même nom (même si calligrammes existaient avant). Il se revendique moderne (d’après Baudelaire, 1863 : « La modernité c’est le