Lecture analytique jean genet
Cet auteur a voulu débuter sa scène d’exposition de façon à rendre la pièce de théâtre déstabilisante. Aux yeux du spectateur, l’incompréhension débute dès les premières lignes avec un début immédiat puis, la compréhension arrive tout doucement. Les deux sœurs ont donc un rôle primordial pour rendre la scène cohérente dès le commencement. Le spectateur ne s’est pas préparé à ce jeu de théâtre que l’on pourrait appeler ici, une mise en abyme.
La scène d’exposition des bonnes se différencie-t-elle réellement d’une scène traditionnelle ?
Il semble judicieux de comparer la scène d’exposition Les bonnes à une scène traditionnelle tout en y relevant les éléments primordiaux, puis en analysant cette scène de jeu théâtrale exercée par les deux sœurs.
Au premier abord, la scène d’exposition fait référence à une scène d’exposition traditionnelle. En effet, dès la première didascalie, nous nous situons tout de suite dans un univers bourgeois. Ces didascalies nous apportent des informations sur le décor qui reprennent les codes du théâtre boulevard, qui peut être rassurant pour le spectateur de savoir qu’il se situe dans un décor bourgeois. En somme, il s’agit d’une chambre typiquement bourgeoise, située dans un immeuble, de par les « meubles Louis XV ». Chaque objet apporte une grande preuve de bourgeoisie que possède le cadre spatial : « coiffeuse » fait souvent référence au loge d’actrice, ou encore « commode » qui est signe d’une certaine opulence, ainsi que les « meubles Louis XV » qui révèle un style classique mais plutôt ostentatoire. Ces éléments rendent donc le