lecture analytique Ruy blas Acte 2, scène 5
Annonce du plan
Etude méthodique
I. Rapports courtisans/reine = reprise des rapports maître/valet
C’est un rapport maître/valet que nous constatons entre la reine et Don Guritan car la reine donne les ordres et Don Guritan obéit. La reine montre son caprice : reine arbitraire et capricieuse.
Décalage entre ce qu’elle demande - partir à l’autre bout du pays - et la manière dont elle diminue l’importance de sa demande : elle fait passer cela pour un pari avec sa suivante Casilda. Elle le fait selon une rumeur (« on disait, parmi d’autres paroles »).
C’est toujours arbitraire : elle utilise sa condition de femme et le présent de vérité général (« vous savez que les femmes sont folles »).
Elle exige de Don Guritan une obéissance absolue et ne fait que lui donner des ordres : « ce que je vous dirais », « vous allez partir », « sur le champ »,…
Il y a une gradation : elle se fait de plus en plus pressante : au début un futur proche puis un ordre dans l’immédiat : « Partez ! », « vite ! »,…
A la fin de la scène : juste manière du départ : avec son non elle refuse tout.
Don Guritan ne sait pas ce qu’il doit faire car pour lui l’ordre est ridicule.
Ainsi, Hugo montre qu’un souverain peut donner des ordres ridicules et que le peuple est soumis à lui.
Don Guritan joue le rôle du parfait courtisan : il se laisse manipuler par la reine. Il donne les réponses attendues par la reine et qu’elle a suggérées. Il se laisse porter par l’exaltation de la reine : grande exagération et individualité.
Il répond de la même