Lecture analytique N° 1 : Chapitre 1 en entier

I- L’art du récit
1) La logique du récit
Cf. le titre annonce les deux moments : description (SI) puis narration (EP)
-situation initiale : §1 à 6, imparfait, centré sur Candide, atemporel : « Il y avait » // « Il était une fois »
- élément perturbateur : § 7et 8, passé simple, centré sur Cunégonde, « Un jour »
NB l’archaïsme voulu de « icelui » cad « celui-ci » qui renvoie à l’univers intemporel et très ancien du conte
L’élément perturbateur est une parodie de la Genèse : Adam et Eve chassés du Paradis terrestre. Ici, le tentateur est Pangloss et l’objet de la tentation – le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal - est le désir sexuel. Cunégonde // Eve.
2) Le cadre du récit
Il y a des indications spatiales : « un beau château » et « Vestphalie »
La première renvoie à l’univers imaginaire et merveilleux du conte, la deuxième désigne un pays réel : ceci montre la double inscription du conte de Voltaire dans la fantaisie et dans la réalité.
Il n’y a pas d’indication temporelle dans l’incipit : c’est le paradis et Candide n’entrera dans l’Histoire qu’une fois chassé du paradis.
3) L’univers stéréotypé des personnages
Présentation du héros, puis de la famille du baron et enfin de Pangloss. Chaque personnage porte un nom qui le caractérise et la description se limite à un trait caricatural .
a) le héros : innocence et naïveté indiquées par le nom / prénom qu’il porte : pas de nom de famille : c’est un « bâtard » cad naissance illégitime : comme dans les contes, le héros est « inférieur » ( cf. petit poucet ou vilain petit canard ). Traits valorisants : « mœurs douces » et « jugement assez droit ».De plus, il vaut mieux qu’il n’appartienne pas à l’aristocratie que Voltaire exècre et dont il va se moquer.
b) la famille : - le pater familias a un nom qui évoque le tonnerre et la foudre de Jupiter. Il incarne la puissance mais ambiguïté sur le respect qu’il inspire : « ils l’appelaient