Lecture linéaire, electre, giraudoux
» Premier mouvement : Une distanciation ironique La scène met premièrement en place une distanciation ironique par le jeu dans le jeu. En effet, dès la première réplique « A notre tour de jouer Clytemnestre et Oreste. » un jeu s’organise et l’exclamation « Jouons le vraiment ! » montre l’intention des Euménide de jouer jusqu’au bout l’Act I scène 11. Cette mise en abyme du jeu dans le jeu est réellement mise en place à partir de l’enchainement des répliques « Ainsi c’est toi, Oreste ? » et « Oui, mère, c’est moi. …afficher plus de contenu…
C’est alors qu’on perçoit une vision de la mort par les Euménides plutôt immorale par les répliques avec un registre de la mort : « Tuer ma mère, jamais. Ce serait un parricide. » puis « Jamais, ce serait un fratricide. ». Ici, le meurtre n’est pas rejeté par leur propre morale mais par les liaisons familiales qu’ils entretiennent avec la victime. C’est alors qu’a lieu une personnification de l’épée : « L’idéal serait que l’épée la tue toute seule ». Dans la deuxième personnification : « qu’elle sorte un jour du fourreau, comme cela, et qu’elle la tue toute seule. », la ponctuation et le rythme de la réplique montre l’intonation naturelle avec laquelle la Première Euménide évoque la mort. Le jeu permet ici la dédramatisation du meurtre