Les Alpes : résultats d‘une convergence lithosphérique et d’une collision continentale ?
1 : Les traces d’un océan fossile
1) Il est nécessaire de retrouver des roches sédimentaires avec des fossiles marins (ammonites, radiolaires dans les radiolarites) et des basaltes (pillow-lavas possibles, traduisant un refroidissement brutal au contact de l’eau de mer), gabbros, péridotites métamorphisées (serpentinites).
Les ophiolites sont ces complexes de roches aujourd’hui présents dans les alpes franco-italiennes.
La comparaison de ce complexe ophiolitique avec la composition d’une lithosphère océanique montre une similitude totale (même disposition des roches basaltes/gabbros et péridotites). On peut conclure qu'un complexe ophiolitique est un fragment de lithosphère océanique (correspondant à une dorsale fossile) présent à plus de 2000 m d'altitude au sein des Alpes, ce qui traduit la présence d’un océan alpin avant la collision entre la marge continentale française et africaine. Hypothèse validée par les roches présentes et leur disposition.
Il est possible aussi de retrouver des failles normales et blocs basculés
2) Il existe des analogies entre les 2 documents (failles normales, blocs basculés, empilement de sédiments.
Une contrainte tectonique extensive est à l’origine de ces failles normales (failles listriques) qui délimitent des blocs basculés caractéristiques. On observe ainsi au niveau alpin une structure équivalente à une marge passive actuelle qui se forme lors de la création d’un océan (schématisée d’après les données actuelles de sismique-réflexion donc le doc.1). L’étude des différents dépôts sur ces blocs basculés mis en place lors de la phase de rifting (dépôts pré rift, syn rift et post-rift) permet de dater cette phase et la formation de lithosphère océanique.
Ainsi la Mûre, le Taillefer et le Massif de Grande Rousse sont des blocs basculés témoins d’un ancien océan alpin (doc 2 une marge passive fossile).