Jean de La Bruyère, moraliste du XVIIe siècle, est le fils d'un contrôleur des rentes de la ville de Paris. Il serait né en 1645. Après avoir obtenu une licence en droit, il achète une charge très modeste de trésorier général de France à Caen. Il est remarqué par la maison de Condé, qui lui propose en 1686 un poste de sous-précepteur auprès du duc de Bourbon. Il se mêle à la haute société de l'époque, qu'il peut observer tout à loisir. En 1688, il fait paraître Les caractères, qui obtient aussitôt un succès foudroyant. Il inclut dans son ouvrage un grand nombre de portraits de contemporains. Il est élu à l'Académie française en 1693. Il meurt brutalement en 1696, alors qu'il est en pleine gloire. Son œuvre, Les Caractères, frappe par sa diversité : maximes, remarques, pensées, et surtout de nombreux portraits mettent en scène les vices et les travers des hommes et de leurs milieux. Ce texte, extrait du chapitre « De l’Homme » des Caractères, est une satire. En effet, il s’agit d’une critique en creux du mode de vie d’Irène, qui représente les mondains. La Bruyère représente des caractères qui sont des personnages. Le caractère est aussi ce qui est imprimé, la marque frappée comme un sceau dans l’âme humaine. Nous allons ainsi analyser : Quelle sorte de leçon la Bruyère nous transmet-il ? Nous étudier en premier la mise en place des personnages, puis le portrait d’Irène et enfin de la critique. Tout d’abord, nous allons nous intéresser au but et aux circonstances du voyage d’Irène en Epidaure. Cette femme veut rencontrer Esculape, le dieu de la médecine car elle souffrirait de quelques maux. En effet, certains prétendent qu’il s’agirait de Mme de Montespan parce qu’elle était préoccupée de sa santé et de la mort. A travers ce voyage, le lecteur est transporté dans l’Antiquité, avec le dieu Esculape. L’histoire se déroule en Grèce, auparavant située en Orient. C’est en ces lieux-mêmes qu’Esculape a son sanctuaire. Ainsi, nous nous plongeons dans un monde